To be… or not to be (tuteuré) ?

09/08/2025

Être ou ne pas être tuteuré ?

Belle-fille de Salins de 3 ans tuteuré
Belle-fille de Salins de 3 ans tuteuré

Selon la vigueur racinaire de l'arbre, on peut être amener à installer un tuteur lors de la plantation. Pour les pêchers, les cerisiers, les cerisiers, les abricotiers ou les pruniers, nul besoin de tuteurs tant les porte-greffes que j'utilise ont un ancrage puissant. Poiriers, pommiers et châtaigniers greffés sur Franc, même constat ! Les racines sont puissantes…

Pour les pommiers greffés sur EM 26 (faible vigueur) et les poiriers greffés sur cognassier, pas d'hésitation, il faut installer un tuteur pour que les arbres résistent au vent et au poids de leurs propres fruits.

Mais pour les arbres greffés sur moyenne vigueur (M 7, MM 106 ou Farold) la question se pose. En effet, le tuteurage empêche le vent de faire vaciller l'arbre: bonne chose pour éviter la casse des radicelles ! Mais mauvais point également car l'arbre ne « reçoit » pas le signal de s'ancrer plus solidement. De plus, le tuteur installé à la plantation devient indispensable pendant de nombreuses années.

Mon conseil : ne pas tuteurer à la plantation mais surveiller l'évolution de l'arbre. Uniquement s'il semble fléchir on pourra lui venir en aide en plantant un tuteur (planté à 30° d'inclinaison pour éviter de blesser les racines principales). Une petite astuce pour lui laisser toutes chances de fabriquer lui-même un ancrage solide et durable...